Amzy ouvre sa tournée américaine avec un concert mémorable à Manhattan

Ce samedi 30 août au Centennial Memorial Temple de Manhattan, le public burkinabè et les amoureux de musique africaine ont assisté à un moment historique : le tout premier concert d’Amzy aux États-Unis. Cet événement, qui marquait l’ouverture officielle de sa tournée américaine, a tenu toutes ses promesses. Plus qu’un simple concert, il a pris les allures d’une consécration.

Une salle comble et une communion patriotique

Dès les premières heures, le ton était donné : salle pleine à craquer, ferveur palpable. Le public, composé de fans venus de plusieurs États, attendait déjà l’artiste avec une impatience fiévreuse. La soirée s’est ouverte par des prestations d’invités qui ont préparé le terrain, avant que l’hymne national du Burkina Faso ne soit entonné par toute la salle. Un moment solennel, chargé d’émotion, ponctué d’une pensée collective pour la mère patrie, confrontée à de lourds défis sécuritaires

Avant même que ne retentissent les premières notes de musique, les musiciens d’Amzy de talentueux Burkinabè établis aux États-Unis se sont installés sur scène. Puis, une surprise a cueilli le public : une vidéo projetée en ouverture, où la voix grave et vibrante d’Amzy revenait sur la mémoire douloureuse des peuples noirs. Les images, crues et sans fard, retraçaient l’esclavage, la colonisation et l’exploitation, appelant à la dignité et à la résistance. Cette séquence a donné au concert une dimension mémorielle et militante, rappelant que l’art peut être un vecteur de conscience autant que de divertissement.

L’entrée du Gandaogo National

Et puis vint le moment tant attendu. Quand enfin retentit l’annonce d’Amzy, le public explose. Le Gandaogo national fit son entrée, porté par l’ovation d’une salle en ébullition. En guise d’ouverture, Amzy choisit M’ma guess fo biiga (“Maman, regarde ton fils”). Rien de plus symbolique pour ce moment unique : À New York la ville qui incarne le rêve américain, ce titre résonnait comme une consécration : un fils du Faso hissé sur l’une des plus grandes scènes du monde.

 

Un voyage musical riche en émotions

Le concert fut un véritable voyage, alternant entre mélancolie, énergie et fierté. Amzy a enchaîné plusieurs morceaux, chacun apportant une couleur et une émotion particulière. Il a su toucher les cœurs avec des titres intimistes comme Salop en version acoustique, faire monter l’adrénaline avec la puissance électrisante de Bolba, réveiller la nostalgie avec Na Gadamin, et enflammer la salle entière avec ses classiques incontournables tels que Wa Locké et Bienvenue à Ouaga, repris en chœur par un public en transe. Mais bien au-delà de ces morceaux phares, chaque chanson du répertoire proposé ce soir-là témoignait d’une richesse musicale et d’une authenticité qui ne laissent aucun doute : Amzy est un artiste qui refuse de se laisser enfermer dans un seul registre, et qui fait de la scène un espace de vérité et de communion.

Une fin qui annonce de grandes choses

À 23 heures, le rideau tomba. Le public, encore debout, en redemandait, mais comblé d’avoir assisté à un spectacle intense, généreux et historique. Pour un premier pas aux États-Unis, Amzy a fait bien plus que chanter : il a incarné une victoire, celle d’un artiste qui a réussi à transformer son parcours semé d’embûches en un cri de liberté universel.

La tournée américaine ne fait que commencer. Prochain rendez-vous : Cincinnati, Ohio, le 6 septembre 2025, où ses fans attendent déjà de communier avec lui.

Hier soir, à Manhattan, Amzy n’a pas seulement donné un concert. Il a écrit une page d’histoire pour lui-même, pour le Burkina, et pour toute une génération.

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